Histoire militaire de la France
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créé par Tanaka le 03/08/2008, modifié par Tanaka le 24/02/2010
Cet article n’est qu’un premier jet. Il regroupe des informations d’origines diverses que je réorganise au fil du temps, tout en laissant des parties sans queue ni tête, en fonction du temps, des parties seront considéré comme terminés et d’autre pas.
Au cours du XIVe siècle, pour faire face à la menace ottomane, le royaume de Hongrie constitue des troupes parmi la population serbe ou croate où chaque village fournit à son souverain des cavaliers montés, équipés et armés, au nombre de un pour vingt (« húsz ») hommes valides. « ár » signifie « prix » en hongrois ; l’association de « húsz » et « ár » veut alors dire le prix de vingt, se rapprochant peut être d’un de nos impôts appelé « vingtième ». Avec le temps, la désignation de ces cavaliers s’altéra ou se transforma de « husz ár », vers huszards, puis houzards ou hussarts, et enfin hussards.
Initialement, agissant en petit groupe, opérant dans des missions de harcèlement, ils sont réorganisés au cours du règne du roi MATTHIAS I CORVIN de Hongrie (1458-1490) en des unités plus fortes et bien entraînés. Ils permettent à la Hongrie avec toutes les autres unités que constituent les « troupes sombres », de devenir un royaume puissant.
Leur combativité est très appréciée, et ils deviennent alors la forme de cavalerie préférée en Hongrie.
En 1529, suite à la bataille de Mohács, le royaume de Hongrie est partagé entre l’Autriche, l’Empire Ottoman et une principauté de Transylvanie.
L’empereur d’Autriche utilise alors ces unités de Hussards comme mercenaires contre l’Empire Ottoman et aussi contre ses ennemis européens, répandant les procédés en Europe.
Selon certains ouvrages, des cavaliers hongrois sont au service de la France pendant le règne de LOUIS XIII sous RICHELIEU. Ils servent pendant une courte période dans la région de la VALTELINE vers 1625.
Nous les retrouvons ensuite au siège de LANDRECIES, aux ordres de M. d’EPERNON, en 1637 sous la forme de 5 compagnies franches servant en tant que troupes auxiliaires, désignés sous le terme de cavalerie hongroise. Le cout, le peu d’utilité et la perception que donne ces troupes (anciens déserteurs, pillards, réfractaire à la discipline, etc…) font qu’ils sont licenciés par LOUVOIS vers 1656.
Alors que la Hongrie est définitivement réunie à l’Autriche en 1687 et que l’Empire Ottoman n’est plus une menace pour l’Autriche-Hongrie, certains cavaliers restent au service de l’empereur dans des unités de hussards autrichiens, et les autres, sans emploi, parcourent l’Europe vendant leur service au plus offrant.
Une certaine quantité d’entre eux arrivent en France vers 1689. Ceux-ci essaient de s’enrôler dans les unités étrangères aux services de la France, mais leur indiscipline et leur infidélité font que leur offre est rejetée.
La quantité de ces anciens hussards commence à s’accroitre sur le territoire français. Des hongrois influents, voulant forcer le destin, proposent au Maréchal de LUXEMBOURG des éléments constitués en compagnies. La légende indique qu’on trouve dans ces personnes influentes des noms qui deviendront connu tel qu’ESTERHAZY (Prince Paul) ou BERCHENY.
Le Maréchal de LUXEMBOURG utilise ces cavaliers sous la forme de compagnies d’éclairage. Celles-ci donnent toute satisfaction dans les missions qui leurs sont données.
LOUIS XIV demande de constituer un maximum de compagnies de ce type. Cet ordre se propage rapidement, et le nombre de déserteurs en provenance de l’armée du Saint Empire augmente.
Le Baron de CORNEBERG, à la recherche de gloire, utilise la bonne presse qu’a cette troupe pour obtenir du Roi l’autorisation de créer une unité de houzards. Ayant montré au Roi une fausse unité, il obtient le brevet de celui-ci le 19 octobre 1692, ainsi que l’argent nécessaire pour lever un régiment à 4 compagnies de 50 maîtres.
CORNEBERG part à Strasbourg pour constituer son unité à partir d’éléments en provenance de 2 régiments de Kalowmitz, appartenant à l’Empereur. Mais, joueur invétéré, il perd une partie de la somme qu’on lui a attribué, et ne peut alors constitué que 3 compagnies de mauvaises troupes. En 1693, guère plus que 7 mois après sa nomination, le comportement de CORNEBERG, allant jusqu’à essayer de vendre le régiment à la république de Venise pour éponger ses dettes, et la mauvaise qualité de ses troupes, font que le Roi décide de mettre CORNEBERG à la Bastille. Le 29 novembre 1693, le Roi donne alors le régiment à M. de MORTANY qu’il peut compléter avec 2 autres compagnies, portant effectivement ce régiment à 6 compagnies de 50 hommes. Le régiment participe aux campagnes de Flandre (1694) et la Meuse (1695).
Malgré tout, ces unités furent disséminé dans les différentes armées et servirent jusqu’à la paix de Ryswick en 1697, clôturant la guerre de la ligue d’Ausbourg. Le licenciement de toutes ces unités est fait par ordre du 18 décembre 1697. M. de MORTANY fut rattaché, en tant que mestre de camp réformé, au Royal-Allemand, et une partie des officiers fut incorporée dans plusieurs autres régiments étrangers.
Par commission du 3 juin 1702, alors qu’il se trouve dans le Milanais, le comte de TESSE lève 2 nouvelles compagnies de hussards à 50 hommes.
Puis, du 14 mars 1703 au mois de septembre 1705, plusieurs autres compagnies de hussards sont levées sur le même principe soit en Italie, soit en Allemagne, une partie des personnels ayant été transféré au Royal-Allemand, sont rappelé pour constituer ces unités, le Marquis de VERSEILLES, lui-même ancien lieutenant colonel de MORTANY, reprend du service dans le commandement des compagnies en Allemagne.
Le 25 septembre 1705, les compagnies de hussards d’Italie sont regroupées dans un régiment de hussards aux ordres de M. de PEAULDEACK, alors qu’en Allemagne et en Bavière, elles restent séparées, mais sont aux ordres du Marquis de VERSEILLES. Toutefois, dès le 6 novembre, les compagnies qui sont en Allemagne et en Bavière sont regroupées en un régiment, le deuxième, aux ordres du Marquis de VERSEILLES. Au moment de leurs constitutions en régiment, ils sont composés de 12 compagnies de 50 hommes.
Au 1er janvier 1706, l’Electeur de Bavière ayant donné à la France au cours de l’année 1705 un embryon de régiment de hussards (6 compagnies), le Marquis de SAINT-GENIEZ en conserve son commandement en obtenant la charge du Roi. Il l’autorise à porter le régiment à 8 compagnies en y joignant 2 compagnies présentes en Alsace.
Le régiment de PEAULDEACK est transmis à Monsieur de FELTZ en novembre 1706 suite à la mauvaise conduite de M. de PEAULDEACK, le régiment étant lui-même réduit à 8 compagnies. M. de FELTZ se faisant tuer en Roussillon en Aout 1707, M. de MONTEILS en prend le commandement.
Courant mai 1707, VERSEILLES participe au combat de Drusenheim et Stolhofen, où il culbute 4 régiments de cavalerie impériale, puis prend part au combat de Schwabsgemund.
Au cours du mois de décembre 1707, le régiment de SAINT-GENIEZ passe à M. Georges BOR, baron de RATTSKY, et le régiment est porté à 10 compagnies de 50 hommes. Il participe aux campagnes de Flandre (1709-1712) et le Rhin (1713).
En janvier 1709, le régiment aux ordres du Marquis de VERSEILLES est transmis au Chevalier de VERSEILLES.
Au cours des combats qui ont lieu vers la fin de la guerre de succession d’Espagne, on voit M. de BERCHENY dans le régiment de RATTSKY. Il est alors Lieutenant Colonel réformé, nommé par un brevet du Roi en date du 21 décembre 1712.
A la paix d’Utrecht en 1713, le temps de la réforme arrive ; le régiment de MONTEILS passe au complet au service du roi d’Espagne. Il ne reste alors plus que 2 régiments de hussards au service du Roi.
Les besoins militaires restant tout de même existants, les effectifs des unités restent maintenus jusqu’au traité de Rastadt signé le 6 mars 1714. Ce traité met fin officiellement à la guerre de succession d’Espagne. Les compagnies de VERSEILLES passent d’un effectif de 50 hommes à 40 le 20 avril 1714, alors que RATTSKY change ses effectifs le 20 aout. Toutes les compagnies subissent encore une réduction d’effectif et sont ramenés à 30 hommes le 20 septembre 1714. Peu après, le 15 octobre 1714, le nombre de compagnies de VERSEILLES est réduit à 4 compagnies de 30 hommes, et RATTSKY le 12 décembre de la même année.
Le 17 mai 1716, VERSEILLES est totalement réformé, ses effectifs sont transférés à RATTSKY, malheureusement, les cavaliers se désorganisent sur la route de Metz à Verdun, juste avant l’amalgame. Les effectifs par compagnies de RATTSKY ne peuvent pas être maintenus et seront encore réduits à 25 hommes.
Il ne reste alors plus qu’un seul régiment de hussards, RATTSKY, au service du Roi de France avec des effectifs très réduits, 4 compagnies de 25 hommes.
RATTSKY subit plusieurs modifications pendant cette période calme, où on le voit à Landau et à Fribourg. Il passe à 35 hommes le 1er septembre 1719.
En 1719, alors M. de BERCHENY en est le mestre de camp, RATTSKY est en Espagne dans les Pyrénées où M. de BERCHENY se fait remarqué par le maréchal de BERWICK lors des combats de Rozen.
Le 2 janvier 1720, les compagnies sont augmentés à 41 hommes.
La succession d’Espagne est définitivement réglée à la suite du traité de Madrid signé le 26 janvier 1720. Malgré cela, alors que les besoins en combattants ne sont plus nécessaires, M. de BERCHENY obtient la permission du Roi LOUIS XV pour lever un régiment de hussards en février 1720.
Le 12 juin 1720, celui-ci l’autorise à constituer un régiment à 4 compagnies de 41 hommes. Parmi ces premiers cavaliers, on trouve alors quelques noms qui deviendront connus de tous, à savoir ESTERHAZY et POLLERETSKY.
Le 28 avril 1721, les 2 régiments ont leur effectif réduits à 25 hommes par compagnie.
Le 25 septembre 1725, les effectifs des compagnies sont portés à 35 hommes.
RATTSKY (numéro 57 dans le classement de la cavalerie) et BERCHENY (numéro 59) sont regroupé sous le nom à Cavalerie Hongroise.
Ces 2 régiments ne sont plus qu’à un seul escadron à 4 compagnies, voir une compagnie qui porte le nom d’Escadron Compagnie, avec 10 officiers et 140 hussards.
Au début de la guerre de succession de la Pologne (1733 à 1735), les besoins en combattants deviennent nécessaire. Le 1er novembre 1733, les régiments voient leurs effectifs augmentés tant au niveau des cavaliers où les effectifs sont portés à 40 hommes, qu’au niveau des compagnies, qui passe à 8 compagnies (un escadron de plus en fait).
Et c’est au environ de cette date que RATTSKY passe aux ordres du Comte d’ESSOFFY, mais le baron de RATTSKY en reste le propriétaire.
La guerre prenant malgré tout de l’ampleur, les besoins se font grandissant, les régiments sont alors portés, par une ordonnance du 31 mai 1734, à un effectif de 3 escadrons de 4 compagnies à 50 hussards.
BERCHENY est au siège de Kehl en 1733 et participe à la campagne sur le Rhin en 1734.
Devant ces besoins, le comte d’ESTERHAZY (Valentin Joseph) est autorisé à former un 3e régiment de hussards par une ordonnance en date du 21 décembre 1733. Le régiment est finalement mis sur pied le 27 janvier 1735. Le comte organise son régiment à 4 compagnies à partir de Strasbourg. Les officiers sont d’origine hongroise, lorraine ou polonaise.
La succession de la Pologne ayant été finalisé par les accords secrets de Vienne, signé le 3 octobre 1735, le 25 avril 1736, les effectifs des compagnies sont réduits à 40 hommes. RATTSKY et BERCHENY ont alors 12 compagnies, alors qu’ESTERHAZY a 4 compagnies.
A la suite de la paix de Vienne, le 8 janvier 1737, les effectifs des compagnies sont ramenés à 25 hussards par compagnie.
En 1738, toutes les compagnies d’ESTERHAZY partent en Corse et participe avec 8 compagnies de RATTSKY (sous la forme de 2 escadrons ???) venant en aide à la république de Gènes pour mater la révolte qui couve.
L’année 1741 reste une période d’attente qui laisse le temps aux belligérants pour organiser les troupes. Le 5 aout 1741, les effectifs des compagnies de hussards sont portés à 50 hommes par compagnie. Les besoins sont tels que RATTSKY et BERCHENY ont 4 compagnies de plus, le 25 décembre 1741, puis 6 autres, le 10 mai 1742. ESTERHAZY est augmenté de 2 compagnies qu’à la fin d’octobre 1742, puis le 16 décembre 1742, ESTERHAZY est complété avec 12 autres compagnies, l’amenant au même effectif que les autres régiments de hussards, soit 18 compagnies de 50 cavaliers.
En janvier 1743, suite au décès du baron à Prague, RATTSKY change de propriétaire et passe à CLAUDE, comte d’ASPREMONT-LYNDEN.
Le Comte d’ESTERHAZY meurt à la tête de son régiment le 17 juin 1743 lors d’une reconnaissance sur le Main. Son lieutenant colonel, le chevalier Zsigmond DAVID, en devient le mestre de camp à la date du 1er août 1743.
Par Ordonnance du 1er Aout 1743, BEAUSOBRE (d’origine allemande) est créé à partir de 6 compagnies de LYNDEN, et 6 de DAVID. Le 29 septembre 1743, RAUGRAVE (d’origine liégeoise) est créé à partir de 12 nouvelles compagnies de 50 cavaliers. Le 10 décembre 1743, 6 compagnies de BERCHENY, dont 3 sont commandées par HORWARTH, BEAUSSE et ARBOGAST, rejoignent 6 autres nouvelles compagnies pour créer POLLERETSKY (d’origine hongroise et polonaise).
Ces 3 nouveaux régiments sont, semble-t-il, constitué en 3 escadrons de 4 compagnies à 50 hommes.
Au cours de l’hiver 1744, le comte de TURPIN de CRISSE rejoint BERCHENY en tant que colonel réformé à sa suite, alors que BERCHENY est augmenté à 18 compagnies (1er novembre 1744).
Par ordonnance du 16 octobre 1745, un régiment constitué de croates commandé par le comte FERRARI passe au service de la France, il est constitué de 6 compagnies de 50 hommes.
M. de BECHERNY demande au comte d’ARGENSON, secrétaire d’État de la Guerre, que la couleur des hussards soit le bleu clair. Mais quelques réticences apparaissent dans au moins 2 régiments (BEAUSOBRE et POLLERETSKY) et aucune suite n’est donnée à cette demande.
le 15 janvier 1747, FERRARI a finalement la composition que les autres régiments de hussards, c’est-à-dire 12 compagnies de 50 cavaliers
DAVID change de mestre de camp en janvier 1747 et passe aux ordres du comte Lancelot TURPIN de CRISSE de SANSAY.
La guerre se termine à la signature du traité d’Aix-la-Chapelle le 18 octobre 1748.
La distinction entre régiments de hussards hongrois et allemands apparaît. Les régiments dits hongrois sont BERCHENY, TURPIN et POLLERETSKY, les régiments dits allemands sont LYNDEN, BEAUSOBRE, RAUGRAVE et FERRARI.
La guerre étant terminé, ces régiments retrouvent alors des effectifs de paix avec 4 compagnies à 25 cavaliers, sauf BERCHENY qui a 8 compagnies de 25 cavaliers.
BERCHENY est alors aux ordres de Nicolas-François de BERCHENY (fils aîné du fondateur) à la date du 5 janvier 1751.
Suite à l’ordonnance du 15 mai 1752, il ne reste plus que 7 régiments de hussards : LYNDEN, BERCHENY, TURPIN, BEAUSOBRE, RAUGRAVE, POLLERETSKY et FERRARI.
En 1756, les compagnies doivent être portés à un effectif de 75 hommes. Le recrutement étant obligatoirement d’origine étrangère, surtout hongroise, voir allemande, une grande partie des capitaines sont incapable d’atteindre les objectifs. Afin de conserver une capacité militaire, il est décidé de regrouper les effectifs dans certains régiments.
L’ordonnance du 30 octobre 1756 réforme 3 régiments de hussards : LYNDEN, BEAUSOBRE, FERRARI. TURPIN reçoit 3 compagnies des 3 régiments réformés, BERCHENY 2 compagnies de BEAUSOBRE et 1 compagnie de FERRARI et POLLERETSKY les compagnies restantes de FERRARI.
LYNDEN est dissous car son propriétaire, M. de LYNDEN, est passé à l’Autriche, fâché parce que M. de BERCHENY a fait passé son régiment en première place dans le classement des régiments de hussards, alors que son régiment été le premier dans l’ordre d’ancienneté…
RAUGRAVE devient « volontaires liégeois », par ordonnance du 20 novembre 1756, puis cavalerie liégeoise par celle du 1er février 1758. Il apparaît dans l’ordre de bataille français de 1762 en position 36 dans la cavalerie, et disparaît dans celui de 1763.
En 1756, le comte d’ESTERHAZY (Valentin Ladislas), fils de Valentin Joseph, adopté par le comte de BERCHENY, est capitaine dans BERCHENY à la tête d’une compagnie que le comte de BERCHENY lui a acheté pour ses 17 ans.
En 1758, BERCHENY et TURPIN reçoivent des cavaliers en provenance de POLLERETSKY, supprimé pour indiscipline le 5 mai.
Le 14 juin 1758, le Roi accepte l’entrée en service du régiment de hussards du Prince NASSAU par transformation des volontaires de NASSAU-SAARBRÜCK, formé eux-mêmes le 10 novembre 1756. Il est alors à ce moment-là fort de 4 escadrons à 3 compagnies de 50 hussards.
Vers 1760, les français sont autorisés à s’engager dans un régiment de Hussards.
M. TURPIN de CRISSE, mestre de camp de TURPIN, nommé maréchal de camp par brevet du 20 février 1761, cède le commandement de son régiment à M. le marquis de CHAMBORANT.
M. le duc de CHOISEUL réduit les unités de cavalerie à 34 régiments, dont 3 de hussards : BERCHENY (numéro 32 dans l’ordre de la cavalerie), CHAMBORANT (numéro 33), NASSAU (numéro 34). L’ordonnance ramène ces régiments à un effectif de paix à 3 escadrons de 4 compagnies de 32 hommes (10 montés, le reste sans monture), et à un effectif de guerre à 6 escadrons.
Les régiments de hussards passent à un effectif de paix de 4 escadrons de 2 compagnies à 25 cavaliers. Par rapport aux effectifs déjà présents suite à la réforme de 1762, les cavaliers restants permettent de former un quatrième régiment de hussards à Phalsbourg au mois d’octobre 1764 aux ordres du comte d’ESTERHAZY (Valentin Ladislas ; 20 octobre 1740 – 23 juillet 1805), suite à l’autorisation du roi en date du 10 février 1764. Ce nouveau régiment a 6 compagnies qui sont prisent dans les 3 régiments de l’arme (un escadron de chaque). BERCHENY fourni sa compagnie Lieutenant-Colonel.
Le comte de BERCHENY est nommé inspecteur général des hussards par lettre du 16 mai 1764.
Vers 1770, Le marquis de CHAMBORANT est inspecteur de la cavalerie hongroise.
NASSAU est réformé par cette ordonnance, BERCHENY et CHAMBORANT reçoivent un escadron de NASSAU, ESTERHAZY le 4e escadron. Le régiment des « volontaires de CONFLANS » est transformé en régiment de hussards (CONFLANS), et remplace NASSAU à LANDAU en récupérant le 3e escadron de NASSAU.
Les régiments de hussards sont alors à 5 escadrons de 2 compagnies.
A cette date et à compter du 1er décembre 1778, la charge de Colonel général est créé par le Roi LOUIS XVI en en faveur du duc de CHARTRES. Tous les régiments de hussards passent sous son autorité. Les régiments de hussards prennent rang entre la cavalerie et les dragons.
BERCHENY prend la place de numéro 2 dans l’ordre des régiments de hussards, CHAMBORANT le numéro 3, ESTERHAZY le 4 et CONFLANS le 5.
COLONEL-GENERAL n’est pas constitué, seuls les officiers supérieurs sont nommés par une autre ordonnance du 22 août 1779. La mise sur pied du régiment est décidé le 31 juillet 1783, les premiers éléments sont enfin à pied d’oeuvre en décembre, le régiment est alors constitué du 1er escadron de BERCHENY, du 2e escadron de CHAMBORANT et du 3e escadron d’ ESTERHAZY. Son organisation a été mené par le lieutenant-colonel KELLERMAN.
Par ordonnance en date du 14 septembre 1783, le duc de LAUZUN, de retour de l’Amérique, est autorisé par le Roi de créer un régiment à l’aide des 2 escadrons de hussards qui étaient partis avec lui en 1780.
Les Charges de colonels généraux, de mestres de camps généraux et de commissaire général de la cavalerie disparaissent. Les chefs de régiment portent alors le nom de colonel.
La cavalerie est réorganisé par dissolution de régiments. Les 5 régiments de hussards sont remis à 5 escadrons de 2 compagnies en utilisant les personnels des régiments de cavalerie dissous suivant : QUERCY, SEPTIMANIE, ROYAL-NASSAU, LA MARCHE, FRANCHE-COMTE et EVECHES. COLONEL-GENERAL et CONFLANS reçoivent surtout les renfort de QUERCY, SEPTIMANIE, ROYAL-NASSAU, LA MARCHE, FRANCHE-COMTE et EVECHES ; BERCHENY et LAUZUN de ROYAL-NASSAU, LA MARCHE et FRANCHE-COMTE ; CHAMBORANT de SEPTIMANIE et ROYAL-NASSAU.
Le 1er mars 1789, SAXE devient le propriétaire de CONFLANS.
Malgré les événements de juillet 1789, l’organisation des forces armées du Roi ne sont pas modifiés.
Au 1er juillet 1790, l’Armée Française est composée de 103 régiments d’infanterie, 12 bataillons de chasseurs à pied, 7 corps royal d’artillerie, 9 compagnies d’ouvriers, 25 régiments de cavalerie, 6 de hussards, 18 de dragons et 12 de chasseurs à cheval.
A dater du 1er septembre 1790, l’Assemblée Nationale définit les effectifs de l’Armée, et dès le mois de décembre 1790, les chefs de corps des régiments reçoivent des instructions pour réformer une partie des effectifs. Cette réforme s’applique, pour la cavalerie, aux capitaines, au moins 1 capitaine par escadron, voir aux chefs d’escadrons et les chevaux, alors que dans l’infanterie, elle s’applique seulement qu’aux grades de capitaine et lieutenant. Par ailleurs, le 28 décembre 1790, les régiments de hussards ne peuvent avoir plus de 308 chevaux.
L’ordonnance du 1er janvier 1791 réorganise l’Armée Française. Tous les régiments de France perdent le nom de leur colonel propriétaire et sont numérotés par ordre d’ancienneté.
Pour les hussards, la numérotation donne : 1er Hussards pour BERCHENY, 2e Hussards pour CHAMBORANT, 3e Hussards pour ESTERHAZY, 4e Hussards pour SAXE, 5e Hussards pour COLONEL-GENERAL et 6e Hussards pour LAUZUN.
L’Armée Française aligne 102 régiments d’infanterie (60 officiers et 969 hommes), 12 bataillons de chasseurs à pied, 7 régiments d’artillerie, 9 compagnies d’ouvriers, 6 de mineurs, 24 régiments de cavalerie (28 officiers, 411 cavaliers et 420 chevaux), 6 de hussards, 18 de dragons (effectifs idem cavalerie), 2 de carabiniers (effectifs idem cavalerie) et 12 de chasseurs à cheval (36 officiers, 544 cavaliers et 556 chevaux).
Les régiments de hussards passent à 4 escadrons de 2 compagnies et un état-major, ce qui donne un effectif de 36 officiers, 544 hussards, un aumônier, un chirurgien-major et 556 chevaux. Les capitaines commandent chacun une compagnie, le plus ancien des capitaines d’un escadron assure le commandement de l’escadron. Les compagnies sont elle-même divisé en 2 subdivisions à aux ordres d’un lieutenant ou sous-lieutenant à de 2 escouades à aux ordres d’un brigadier avec un effectif de 13 ou 14 hussards.
Dans le même temps, le terme bas-officier disparaît au profit de sous-officier avec les grades d’adjudant (rang de premier sous-officier), maréchal des logis en chef, trompette major, maréchal des logis, brigadier fourrier (rang de premier brigadier), et brigadier.
Le 28 février 1791, les 3e, 4e et 6e Hussards sont portés aux effectifs complets de guerre selon les instructions portant les effectifs des régiments de hussards à 36 officiers, 688 hussards et 700 chevaux (les escouades passent à 18 hussards).
Le Roi tente de s’évader le 20 et 21 juin 1791, perdant toute estime de la part des français.
Le 3 juillet 1791, le pouvoir prend des dispositions pour augmenter les effectifs de l’Armée. Tous les régiments doivent être portés à l’effectif complet de guerre. 169 bataillons de gardes nationales doivent à former pour un effectif total de 97 006 hommes. Ces bataillons ont 28 officiers et 546 soldats en un état-major et 8 compagnies.
Au début de l’année 1792, l’Armée Française est divisée en 4 grandes divisions. Le 2e Hussards est localisé à Mousson, et le 3e à Cambray, ils font partie de la 1er Grande Division, il manque 69 personnels au premier et 22 au second. Le 1er Hussards est à Sarrelouis, le 4e à Sarreguemines, le 5e à Lunéville et le 6e à Saint-Avold, ils font partie de la 2e Grande Division.
Le 15 mars 1792, le Ministre de la Guerre transmet aux colonels de chaque régiment la nouvelle loi organisationnelle de leurs régiments. Les régiments de hussards et de chasseurs passent à 4 escadrons, dont un de dépôts, et les effectifs sont de 28 officiers et 456 cavaliers. L’escadron de dépôts assure la défense de la place où il est caserné et l’habillement et la formation des nouvelles recrues, alors que les 3 autres escadrons sont en campagne.
Le 20 avril 1792, la France déclare la guerre au roi de Hongrie et de Bohème.
Le 9 mai 1792, à 5 heures du matin, le 15e régiment de Cavalerie (Royal-Allemand), provisoirement localisé à Saint-Avold, passe à l’ennemi, avec armes et bagages, sous prétexte d’une promenade militaire en dirigeant sa marche vers Saarbruk.
Le même jour, à 11 heures du soir, le 4e Hussards passe en son entier à l’émigration en rejoignant l’armée des Princes. En fait, les hussards sont trompés par leur colonel qui leur indique qu’ils vont être fusillé le lendemain par suite du passage à l’ennemi de l’état-major de l’armée de Strasbourg et leur propose 6 livres pour le suivre. Le lendemain, 92 hussards avec 88 chevaux rentrent en France avec, à sa tête, un Maréchal des Logis, qui est fait officier par le général KELLERMANN le jour même.
Les patriotes du 4e Hussards et les 100 cavaliers restant du 15e régiment de Cavalerie sont incorporés dans la légion de KELLERMANN constitué à partir du 28 mai 1792.
Le 11 juillet 1792, l’assemblée législative déclare la patrie en danger
Après avoir présenté une demande à la convention nationale par l’intermédiaire d’une pétition le 27 août 1792, les citoyens Louis RULLEAU de Paris et Louis DUMONT de Lille sont autorisé par décret du 2 septembre, suite au rapport de DUMAS, représentant du comité militaire, à prendre la tête de 2 corps de troupes légère portant la dénomination de « Hussards de la Liberté », le 1er corps étant celui de Paris et le 2e, celui de Lille.
On voit apparaître les « Hussards américains », les « Hussards braconniers », les « Hussards de Lamothe » en septembre 1792 et aussi les « Hussards fantassins d’Orléans, eux aussi sans numéro. La « Légion germanique » (ou « Légion germaine », ou « Légion des germains ») est formée le 4 septembre 1792 (t. XLIX p. 349). Les « Hussards braconniers », le 9 septembre 1792 (Tome XLIX p. 496).
A cette même date, le comité de guerre fait accepter par la convention que plus un seul corps de troupes légère ne pourra être lever sans avoir suivi une procédure. Celle-ci a pour but de limiter l’inflation d’unités sans réelle capacité dans le simple but de cacher des actions antirévolutionnaires.
Le 23 novembre 1792, deux nouveaux régiments de hussards sont créés à partir de la légion de Boyer et des « Hussards de Lamothe », ces 2 régiments prendront le numéro à la suite des autres à la date de leur création effective. Au 1er janvier 1793, ils ne sont toujours pas déclarés existant, le 4e Hussards a toujours le nom de « Saxe », mais celui-ci est entre parenthèse.
4 compagnies du 7e Hussards sont en mouvement de Hesdin vers Bruges le 15 janvier 1793, ce sont les premiers éléments de la légion de Boyer qui sont envoyés aux Armées. « Les Hussards de Lamothe » porte alors le numéro 8 des hussards.
Le 4 février 1793 (t. LVIII, p. 206), la compagnie des Hussards Noirs, également appelés Hussards de Jemmapes, levés à partir des « Houzards du Hainaut » ou Hussards francs du Nord levé par Nestor Mairiau le 2 novembre 1792 sur autorisation de DUMOURIEZ, est déclarée comme faisant partie des troupes légères de la République, et prend le numéro 10e régiment dans l’arme des Hussards.
Par décret du 21, 23, 24 et 25 février 1793, les 8 régiments de hussards existants sont portés à 6 escadrons de 2 compagnies, un nouveau lieutenant colonel est rattaché au régiment en raison de cette augmentation.
Le 26 février, le corps de cavalerie, localisé à Nancy, sous le titre « Eclaireur » commandé par le colonel Fabrefonds prends rang dans les hussards et forme le 9e régiment de hussards.
Le 13 mars 1793 (t. LX, p.176), la convention nationale reconnaît les « Hussards noirs du Nord » comme troupe nationale.
Le 25 mars 1793 (t. LX, p. 535), les hussards de la Liberté sont intégrés au corps de cavalerie légère au titre du 10e régiment de hussards.
Le 8e Hussards est enfin à pied d’œuvre le 4 avril 1793.
Le 21 avril 1793, le 10e Hussards, dits de la Liberté, ont été licencié arbitrairement par DUMOURIEZ. La convention nationale les réintègre dans les effectifs le 3 mai 1793.
Lors de la défection de DUMOURIEZ, une bonne moitié du 1e Hussards a suivi son colonel, séduit par lui et l’or de DUMOURIEZ. La convention nationale décide le 16 mai 1793 que l’escadron restant du 1er Hussards doit être réunis à l’escadron de cavalerie légère du calvados pour former un régiment de hussards, qui devra prendre le dernier numéro des régiments de hussards. Mais l’ordre est suspendu quelques jours plus tard suite à l’action de l’aide de camp du seul lieutenant colonel non émigré. L’ordre est inversé, suspendu mais confirmé le 6 juin, les escadrons de la cavalerie légère du calvados doivent alors rejoindre le 1er Hussards pour le compléter. Le 1er Hussards n’est donc pas dissous.
Le 4 juin 1793, POULTIER, représentant du comité de guerre à la convention nationale, propose un tableau (t. LXVI, p. 26) qui donne la nouvelle numérotation des unités, dont le corps des hussards, afin de combler les lacunes ou doublons existants. Cette renumérotation fait que tous régiments seront classés dans l’ordre de création. Le corps des hussards va donc être classer sans prendre en compte SAXE, qui est considéré comme avoir émigré en totalité : « Bercheny et Calvados » (1er), « Chamborant » (2e), « Esterhazy » (3e), « Colonel-général » (4e), 5e Hussards (la terminologie « Lauzun » disparaît de l’Histoire), 6e Hussards (idem pour « Boyer », bien qu’au 9 avril, il est encore le chef de corps de cette unité), 7e Hussards (idem pour « Lamothe »), « Eclaireurs » (8e), « Hussards de la Liberté » (9e) et « Hussards Noirs du département du Nord » (10e). Les « Hussards Noirs du département du Nord » sont donc déclaré comme le 10e régiment de hussards.
Le 28 juillet 1793, le 11e Hussards est formé (t. LXIX p. 616) à partir des cavaliers du 24e Chasseurs (formé à l’aide de la « Légion germanique ») et aussi avec des personnels en provenance des « Houzards braconniers ».
Le 12e Hussards est formé à la même période à partir des volontaires des pyrénées occidentales.
Un arrêté de la Convention en date du 4 juin 1793 supprime les régiments de hussards de formation récente, c’est-à-dire les 10bis, 11e (dont les effectifs servent à créer le 24e Chasseurs à Cheval), 12e et 13e Hussards.
Le 13e Hussards est aussi créé à partir des « Houzards américains ».
La « Légion de Moselle » , « Chasseurs de Moselle », ex légion de Kellermann (changement d’appellation le 22 avril 1793), ex patriote de saxe-hussards, renforce le 7e Hussards le 19 juin 1794.
Le corps des « Hussards de la Montagne » est créé le 6 novembre 1793 et, avec les chasseurs à cheval de la Vendée, il sert à créer le 12e Hussards en février 1794 (licencié en 1803 pour former le 30e Dragons).
Par Arrêté du Directoire en date du 8 janvier 1796, les régiments de hussards 9 et 10 sont supprimés.
L’Arrêté du 23 fructidor an VII (9 septembre 1799) réduits les régiments à 4 escadrons de 2 compagnies.
Le consulat est
Le 1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803), le régiment 7bis est licencié, alors que les 11e, 12e et 13e Hussards sont versés dans l’Arme des Dragons au cours de la même année.
Proclamation du premier empire, le 18 mai 1804.
Suite à la parution du décret du 13 septembre 1810, qui annexe la Hollande à la France, tous les régiments du royaume de Hollande doivent être intégrés dans l’Armée Française sous de nouvelle dénomination. Pour le 2e régiment de hussards hollandais, tous les escadrons rejoignent le dépôt de Bois-le-Duc. Un escadron de ce régiment sert alors à renforcer le 1e Hussards, alors que les autres servent à constituer le 11e Hussards. Celui-ci est aux ordres du colonel Gérard de Collaert à Arras, il sera par la suite affecté au 3e corps d’armée du maréchal NEY.
Le 10 janvier 1812, le 9bis Hussards est formé en Espagne, ainsi que le 11e Hussards à partir du 2e régiment de hussards hollandais. A la fin de la campagne d’Espagne vers le 17 février 1813, le 9bis change de numéro et porte alors le numéro 12.
Au 1er janvier 1814, les Hussards de Westphalie devienne le 13e Hussards, alors que 28 janvier, le 14e Hussards est formé à partir d’un 13bis en cours de formation à Florence par le général MIOLLIS et la grande duchesse de Toscane et d’un 14e en cours de formation à Turin par le prince Camille BORGHESE.
Au 31 mars 1814, il y a 14 régiments de hussards, 8 régiments sont à 3 escadrons et 6 à 6 escadrons.
Par ordonnance du 12 mai 1814, le nombre de régiments est réduit, les Hussards ne déroge pas à la régle et sont réduits au nombre de 7, en ne gardant que les unités les plus anciennes. L’ ordonnance du 14 mai suivant fait changé les désignations des unités, ce qui donnent alors : « régiment de hussards du Roi » pour le 1er Hussards, « régiment de hussards de la Reine » pour le 2e, « régiment de hussards du Dauphin » pour le 3e, « régiment de hussards de Monsieur » pour le 4e, « régiment de hussards d’Angoulême » pour le 5e, « régiment de hussards de Berry » pour le 6e. A noter que le dernier régiment est un régiment de création postérieure à l’Ancien Régime.
Tous les régiments sont constitués de 6 escadrons à une compagnie. Au vu du faible effectif disponible dans chaque régiment, les 8 régiments dissous servent à compléter les 6 premiers. Nous retrouvons alors les escadrons du 2e régiment d’éclaireurs de la garde et les 4 premiers escadrons du 10e Hussards dans les effectifs du 2e Hussards ‘Reine », les 2 premiers escadrons du 8e Hussards et les 5e et 6e du 10e Hussards dans ceux du 3e Hussards « Dauphin », les 3 derniers escadrons et le dépot du 8e Hussards dans le 5e Hussards « Angoulême ».
Le 12 septembre 1814, à Valencienne, un 7e régiment de hussards est recréé, il porte le nom de « régiment de hussards d’Orléans ». Il est alors constitué des restes du 7e Hussards et du 14e Hussards, avec un détachement du 1er Hussards. Par ordonnance du 16 janvier 1815, ce régiment devient « régiment de hussards Colonel Général ».
Pendant les cent jours, les régiments de Hussards retrouvent la numérotation de la Révolution et de l’Empire par le décret du 15 avril 1815.
Par Ordonnance du 23 mars 1815, qui n’a pu être appliqué, puis par l’ordonnance du 16 juillet 1815, l’armée est totalement licenciée. L’ordonnance du 3 août 1815 réorganise alors l’armée.
Il ne reste plus que 6 régiments de hussards à 4 escadrons-compagnies. Ils portent alors les noms de province de France : du Jura (1er), de la Meurthe (2e), de la Moselle (3e), du Nord (4e), du Bas-Rhin (5e) et du Haut-Rhin (6e).
Le 13 novembre 1815, le pouvoir en place mélange les unités afin d’éviter d’avoir un esprit de corps trop fort, qui pourrait se relever comme cela a été le cas au début de l’année. Ainsi, les éléments restants du 1er Hussards constitue le 4e Hussards « Nord » ; les éléments du 3e Hussards, le 3e escadron du 7e Hussards (en 1816 à Niort), des engagés volontaires et des cavaliers en congés servent à créer le 1er Hussards « Jura », portant le régiment à un effectif de 4 escadrons ; Le fond du 4e Hussards sert à former le 3e Hussards « Moselle » ; les escadrons survivant du 2e Hussards servent à constituer le 5e Hussards « Bas-Rhin » ; Les débris du 5e Hussards constitue le fond du 6e Hussards « Haut-Rhin ». Pour finir et par déduction (exercice périlleux s’il en est un), le nouveau 2e Hussards « Meurthe » a du recevoir les débris du 6e Hussards.
Par ordonnance du 21 septembre 1824, les hussards du Jura (le 1er Hussards) deviennent hussards de Chartres, en référence à celle du 22 novembre 1778.
Le 27 février 1825, une ordonnance réinstaure les numéros de régiments, seul le 1er Hussards conserve le nom « de Chartres », mais cette désignation disparaît au fil du temps au profit du numéro. Les escadrons sont portés à 6 escadrons.
Le 19 février 1831, les régiments de hussards forment, avec les 14 régiments de chasseurs à cheval, la cavalerie légère.
L’ordonnance du 9 mars 1834 réduit les régiments à 5 escadrons et un peloton hors rang.
A Lunéville, le 28 septembre 1840, les 7e, 8e et 9e régiments de Hussards sont reformés. Le 8e Hussards reçoit des éléments des 2e et 6e Hussards, 7e, 8e et 11e Chasseurs, et les premiers sont en provenance des 2e Hussards, 7e et 11e Chasseurs.
Alors qu’à la suite des événements de 1848, tous les régiments de l’Arme change de drapeau, pour faire disparaitre les éléments représentatifs de la monarchie, le 1er Hussards le conserve jusqu’à l’usure. Son drapeau sera finalement déposé au musée de l’Artillerie.
Les régiments de l’Arme reçoivent leurs aigles le 10 mai 1852.
Le 20 mars 1854, les régiments de cavalerie sont portés à 6 escadrons.
Le 7e Hussards est en Algérie de 1854 à 1856 au cours duquel il participe aux combats de Tizi Ouzou et d’Ouargla, alors que le 5e Hussards y est de 1855 à 1858.
Les 1er et 4e Hussards sont en Crimée pendant toute la campagne.
Le 4e Hussards se distingue le 29 septembre 1855 à la bataille de Kanghil en capturant des canons russes.
Le 1er Hussards se distingue à la bataille de Tratkir. A son retour en France en juin 1856, le 9e Hussards est licencié pour recompléter ses effectifs car il a eu d’énormes pertes au cours de cette campagne.
Le 1er Hussards part pour l’Algérie en 1859, puis participe à l’expédition de Syrie.
Dans le 1er Corps Armée, Le 5e Hussards est à la 1er Brigade de la Division de Cavalerie ; Dans la Division de Cavalerie du 3e Corps d’Armée, nous retrouvons le 2e Hussards aux ordres du Colonel L’HUILLIER et le 7e Hussards aux ordres du Colonel DE LACOMBE dans la 1ere Brigade, alors que dans la 2e Brigade, nous avons le 6e Hussards aux ordres du Colonel DE VALABREGUE et le 8e Hussards aux ordres du Colonel DE FONTENOY. Par la suite, la 2e Brigade de Cavalerie du 3 Corps passera au 5e Corps. Le 8e Hussards rejoint d’ailleurs le 3e Corps à Tortone.
Le 5e Hussards participe à la bataille de Montebello, puis rejoins le 7e Hussards à la bataille de Solférino, où nous retrouvons aussi le 2e Hussards, où les 5e et 6e Escadrons se distinguent. Le 4e Hussards participe alors à l’occupation de Rome.
Le 5e Hussards participe à la campagne du Mexique de 1861 à 1866.
Le 3e Hussards est en Algérie de 1861 à 1865. Il participe aux engagements d’Aïn Zafrant et d’Aïn Malakov. Il est rejoint par le 1er Hussards de 1864 à 1865.
Le 8e Hussards est envoyé en Algérie en 1869 dans le Constantinois.
Une grosse partie des régiments de hussards commencent la campagne affectés dans les 1ere Brigade des Divisions de Cavalerie de chaque Corps d’Armée de l’Armée du Rhin au 1er Aout 1870 :
Les 2e et 7e Hussards s’illustrent à la bataille de Mars-la-Tour (bataille de Rezonville, de St-Privat et de Servigny), où nous voyons ces 2 régiments se battre sur le plateau d’Yron contre le 13e Dragons Prussiens et le 10e Hussards Prussiens, le 2e Hussards y perd 23 officiers et 80 cavaliers. Le 3e Hussards est avec son corps aux combats de Wissembourg et de Frœschwiller.
Les 1er, 3e et 4e Hussards sont l’Armée de Chalons, ils participent tous les trois à la bataille de Sedan. Le 1er Hussards y charge et perd 50 % de ses effectifs à Floing.
Le 3e Hussards est ensuite engagé à l’Armée de Normandie.
Le 14 novembre 1870, 4 escadrons du 8e Hussards sont rapatriés d’Algérie et est affecté à l’Armée de la Loire dans la Division de Cavalerie du 21e Corps qu’il rejoint à Tours pour faire partie de la brigade LACOMBE. Les 2e et 6e Hussards participent à la bataille de Coulmiers, puis ils joignent l’Armée de l’Est, où le 6e Hussards est à la bataille de Villersexel.
Après la bataille du MANS, l’Armée de la Loire retraite à partir du 10 janvier 1871 où le 8e Hussards se distingue à Château-Renault. Alors que la paix est signé le 10 mai 1871, le 8e Hussards rejoint Versailles, et constitue une brigade avec le 3e Hussards.
Pendant ce temps-là, les escadrons du 8e Hussards restaient en Algérie combattent en Kabylie, résistant à Bordj-Bou-Arreridj. Ils rentrent ensuite et rejoignent le dépôt de Saintes.
En 1871, le 9e Hussards est recréé à partir des Guides de la Garde Impériale, et le 10e Hussards à partir du 2e Lanciers. En 1873, vient le tour des 11e et 12e Hussards.
Le 11e hussards est reformé à Sidi-Bel-Abbès, avec un escadron du 1er Chasseurs et des escadrons du 1er, 3e et 8e Hussards présents en Algérie. Il participe alors à la colonne expéditionnaire contre Si Sliman. Le 8e Hussards repart de mars 1875 à octobre 1877, il est positionné à Orléansville, Teniet-El-Haad et Miliana.
Le 3e Hussards rejoints l’Algérie de 1875 à 1876, où il combat lors des opérations d’El Amri. On y retrouve ensuite le 5e Hussards de 1878 à 1880. Puis le 2e Hussards de 1880 à 1887 où il est engagé contre l’insurrection du sud Oranais.
Alors que le 4e Hussards est en Tunisie depuis 1880, il est rejoins par les 1er, 6e et 11e Hussards pour l’expédition de 1881. Le 1er Hussards rentre en France la même année, alors que le 11e Hussards participe à la prise du Kef, et rentre en France en 1883, le 6e Hussards ne rentrant en France qu’en 1886, et le 4e Hussards en 1887.
Le 13e Hussards est créé en 1891.
Le 14e Hussards est créé en 1893.
A l’entrée en guerre, nos régiments de hussards sont rattaché aux unités suivantes, mais dès la mobilisation, un certain nombre d’entre eux rejoignent de nouvelles affectations dans lesquelles ils seront scindés en plusieurs éléments au profit d’autres unités de leurs unités de rattachement (un à 2 escadrons répartie dans les divisions d’infanterie des corps d’armée) :
Unité | Garnison | rattachement | transfert à la mobilisation |
---|---|---|---|
1er Hussards | Béziers | 10e Division de Cavalerie -15e Brigade de Dragons | 16e Corps d’Armée |
2e Hussards | Verdun et Reims | 4e Division de Cavalerie – 4e Brigade de Cavalerie Légère | |
3e Hussards | Senlis | 3e Division de Cavalerie – 3e Brigade de Cavalerie Légère | |
4e Hussards | Verdun et Reims | 4e Division de Cavalerie – 4e Brigade de Cavalerie Légère | |
5e Hussards | Nancy et Troyes | 2e Division de Cavalerie – 12e Brigade de Dragons | 20e Corps d’Armée |
6e Hussards | Marseille | 6e Division de Cavalerie – 6e Brigade de Cavalerie Légère | 15e Corps d’Armée |
7e Hussards | Niort | 9e Division de Cavalerie – 1e Brigade de Cuirassiers | 9e Corps d’Armée |
8e Hussards | Meaux | 3e Division de Cavalerie – 3e Brigade de Cavalerie Légère | |
9e Hussards | Chambéry | 6e Division de Cavalerie – 5e Brigade de Cuirassiers | 14e Corps d’Armée |
10e Hussards | Tarbes | 18e Corps d’Armée | |
11e Hussards | Tarascon | 6e Division de Cavalerie – 6e Brigade de Cavalerie Légère | |
12e Hussards | Gray | 8e Division de Cavalerie – 8e Brigade de Cavalerie Légère | |
13e Hussards | Dinan | 9e Division de Cavalerie – 16e Brigade de Dragons | 10e Corps d’Armée |
14e Hussards | Alençon | 7e Division de Cavalerie – 7e Brigade de Cavalerie Légère | 4e Corps d’Armée |
Courant octobre 1914, une Brigade de Cavalerie Légère est créée sous le numéro 21. Celle-ci comporte un état-major de brigade et 2 régiments de hussards, un premier à 3 escadrons (8e, 9e et 10e escadron du 1er Hussards), et un second à 4 escadrons (7e et 8e escadron du 6e Hussards ; 9e et 10e escadron du 10e Hussards). Ce régiment « B » à 4 escadrons est sur pied le 9 octobre 1914, et est rattaché à la 71e Division. Il s’appelle « Régiment de Hussards de réserve 13?.
Le groupe d’escadrons de réserve du 12e Hussards (2 escadrons) et le 11e escadron du 12e Hussards forme le Régiment de Marche du 12e Hussards le 12 décembre 1914, le régiment rejoint un régiment de marche de chasseurs pour former une brigade de cavalerie à la disposition de la 10e Division de Cavalerie.
Le régiment de Marche du 12e Hussards prend le nom de 16e régiment de Marche de Hussards le 30 juillet 1915, alors que le régiment de hussards de réserve 13 deviens le 17e Régiment de Marche de Hussards le 19 aout 1915.
Ces 3 derniers régiments sont dissous au cours de l’année 1916, le 16e Hussards, le 4 janvier 1916 et 17e Hussards, le 8 janvier 1916 en même temps que la 21e Brigade de Cavalerie Légère.
Le 12e Hussards est dissous en août 1916, les escadrons sont ventilés dans les 73e et 129e divisions d’infanterie.
Le 8e Hussards est dissous le 1er Mai 1929. La réorganisation des armées d’après guerre fait qu’il ne reste plus que les 4 premiers régiments de hussards.
A l’entrée en guerre, le 1er Hussards est avec la 1re Brigade de Cavalerie, et le 4e Hussards est avec la 5e Brigade de Cavalerie. Les 2e et 3e Hussards sont dissous et servent à constituer des Groupes de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA) et des Groupes de Reconnaissance de Division d’Infanterie (GRDI). Le 2e Hussards est le support des 16e GRCA, 23e GRDI, 39e GRDI, 71e GRDI et 74e GRDI ; le 3e Hussards des 15e GRCA, 16e GRDI, 32e GRDI, 46e GRDI et 94e GRDI.
Les Groupes de Reconnaissances de Corps d’Armée ont le format suivant :
Alors que celui des Groupes de Reconnaissances de Division d’Infanterie est de la forme suivante quand il a des automitrailleuses :
Alors qu’il adopte le format suivant quand il n’y a pas d’automitrailleuses :
A l’armistice, les 2e et 3e Hussards sont reconstitués et forment la 2e Brigade de Cavalerie. Ils sont dissous en novembre 1942 à la suite de l’invasion de la zone libre par les allemands. Une partie du 2e Hussards sert à former le 5e Chasseurs d’Afrique, et l’autre rejoigne un maquis en Auvergne.
Les volontaires issus des Forces Françaises de l’Intérieur permettent de reformer les 1er et 3e Hussards (1er janvier 1945) pendant la période de la Libération entre 1944 et 1945, ainsi que le 4e Hussards qui n’a qu’une brève existence au cours de l’année 1945-46.
En 1945, le 1er Hussards devient parachutiste.
Le 1er avril 1946, le 2e Hussards est reformé à Orléans dans le quartier Sonis en remplacement du 4e Hussards qui est dissous à cette date.
Le 8e Hussards est recréé le 1er décembre 1951 à Epernay, en même temps que le 5e Hussards, il est affecté à la 6e Division Blindée en tant que régiment de reconnaissance, il est constitué par transfert des personnels et matériels du 31e Dragons de Lunéville.
Le 14 aout 1955, une partie des unités du régiment part pour la région de Constantine. Pratiquement en même temps, le 20 aout 1955, le 3e Hussards est envoyé de sa garnison à Alençon au Maroc.
Au début de 1956, tout le 8e Hussards est en Algérie, alors que le 4e Hussards est reformé à partir du 251e bataillon d’Infanterie à Bône, le 7e à partir du 224e bataillon d’Infanterie et le 9e à partir du 6e Cuirassiers à Sissonne. En 1957, le 6e Hussards réapparaît à partir du 2e bataillon du 121e régiment d’Infanterie à Azazga.
En mars 1958, le 3e Hussards quitte le Maroc pour l’Algérie, où il reste jusqu’en 1962.
En 1959, les 4e et 7e Hussards sont dissous.
Pendant la période de la guerre d’Algérie, seules les 2e et 5e Hussards n’iront pas en Algérie.
A la mi-octobre 1961, le 8e Hussards rentre en France où il rejoint le quartier Rapp de Colmar pour être le régiment de reconnaissance de la 7e Division Légère Blindée. Il change de garnison en 1965 en rejoignant le quartier Plessier d’Altkirch.
Le 3e Hussards rentre en France à Lunéville et est dissous en 1962. Il est recrée en février 1963 à Pforzhzeim, où il remplace le 24e Régiment de Spahis, lui-même dissous et devient le régiment de reconnaissance de la 3e Division Blindée jusqu’en 1968, ensuite il devient le régiment de reconnaissance du 2e Corps d’Armée.
Le 5e Hussards sert à reformer le 3e Dragons en 1976, mais il est recréé comme régiment de réserve de la 108e Division d’Infanterie de 1980 à 1986.
En 1979, Le 9e Hussards est dissous à Sourdun et le 2e Hussards le remplace.
Le 10e Hussards est un régiment de réserve de la 111e Division d’Infanterie créé en 1980 et dissous en 1986.
Le 4e Hussards est dissous à Laon-Couvron en 1984 (remplacé par le 2e régiment de Dragons), son étendard est transmis au GMR/6-4e RH, mais il est recrée en 1991 comme régiment de soutien de la Région Terre Nord Est à Metz. Dans le même temps, le 8e Hussards change de structure en adoptant le format 3 escadrons à 4 pelotons de 3 AMX-10-RC et 1 escadron antichar équipé de jeeps Milan..
Le 8e Hussards est dissous en juillet 1993.
A la création de la Brigade Franco-Allemande, le 3e Hussards rejoins ses nouveaux quartiers d’Immendingen au cours de l’été 1996.
Il ne reste alors que :
A la suite de la professionnalisation de l’Armée Française conduit entre 1997 et 2000, l’Armée Française voit de profondes modifications dans ses rangs. Sur les 4 régiments de hussards encore existant, 2 vont subir des modifications :
De 2007 à 2008, alors que l’ordre mondial semble s’être apaisé, la France procède à un redéploiement sur l’ensemble du territoire et à une réduction de ces forces armées dans le cadre d’un plan d’une durée de 4 ans. Nos 4 dernières unités de hussards ne connaissent alors, pour certaines, que les affres du déménagement dans de nouvelles garnisons (2e Hussards à Haguenau, 3e Hussards en attente).
Réussissant à rester dans l’organigramme de l’Armée Française, quelque 300 ans après leurs créations, alors qu’à l’origine, elles n’étaient que le regroupement d’étrangers d’origine est-européenne au service du Roi de France.
Les hussards et leurs insignes – Jacques Sicard – Symboles & Traditions – 1988
Recueil d’historiques de l’Arme Blindée et de la Cavalerie – Général ANDOLENKO – Eurimprim – 1968
Histoire de la Cavalerie Française – Général SUSANE – 1874 – Réédition Terana Editeur – 2005
Officiers et Soldat – Les hussards français – Tome 1 – André JOUINEAU, Jean-Marie MONGIN – Histoire et Collections – 2004
Officiers et Soldat – Les hussards français – Tome 2 et 3 – André JOUINEAU – Histoire et Collections – 2006, 2007
Esquisses historiques, psychologiques et critiques de l’armée française – Tome 2 – Joachim Ambert – 1837
Dictionnaire encyclopédique – Tome 9 – Philippe Le Bas – 1883
Etat militaire de France – de Montandre-Longchamps, de Roussel – Edition de 1763, 1766, 1767, 1772, 1774, 1775 et 1789
Archives parlementaires de la révolution – Cf. le numéro du tome et la page
Carnet de la Sabretache – 1893 à 1937